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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1879-1880, Tome 2.djvu/186

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NOTICE
SUR LE COUVENT DU REFUGE OU SAINT-MAURICE AU PUY



Pour faire comprendre à nos lecteurs l’utilité et l’importance pour notre cité du monastère du Refuge, nous ne saurions mieux faire que de rapporter ici quelques lignes empruntées à une biographie de Jean-François Régis, du père Daubenton, de la Compagnie de Jésus. Nous y lisons ce qui suit :

« Le Puy est une grande ville fort peuplée, où les manufactures et le commerce attirent beaucoup d’étrangers. Les habitants s’y distinguent par leur esprit, et la plupart par leur politesse. En vain l’hérésie avoit fait ses efforts pour les infecter de ses nouveaux dogmes : malgré la contagion qui s’étoit répandue chez leurs voisins, ils étoient toujours demeurez inviolablement attachez à l’ancienne religion. Mais leurs mœurs étoient tellement corrompues, que bien loin de faire honneur par une conduite édifiante à la foy qu’ils professoient, ils la deshonoroient par une vie licentieuse…

Ce que l’homme de Dieu (saint François Régis) entreprit pour exterminer les horribles scandales que l’impureté causoit dans la ville du Puy fit surtout éclater la fermeté de son zèle. Pour coupper racine au mal, il s’informoit des lieux où se retiroient ces personnes infames qui s’étoient livrées à la prostitution, et il n’omettoit rien pour les retirer de l’abysme, où elles s’étoient plongées[1]. »

  1. La vie du bienheureux Jean-François Régis, de la Compagnie de Jésus, par le R. P. Daubenton. Paris, Nicolas Le Clerc. 1716. in-4o, pp. 100 et 137.