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contes et légendes de la haute-loire

croyances, superstitions et préjugés dans le canton de saugues

Réciter une prière en appuyant la main sur une peau de mouton appendue à la muraille de l’étable constitue un moyen simple et infaillible pour préserver les troupeaux de l’épizootie.

Celui qui se laisse voir par le coucou, avant d’avoir aperçu lui-même l’oiseau, doit mourir dans l’année.

Les cendres du feu de la Saint-Jean piétinées par les animaux ont la propriété de les préserver de la maladie des pieds, vulgairement appelée pezaine.

La rosée de la Saint-Jean et l’eau des rivières employée ce même jour guérissent la gale.

On doit tuer son porc à période fixe ; s’il en est autrement, la chair de l’animal est moins ferme et rancit avec facilité.

On obtient de merveilleux effets des œufs pondus le vendredi saint. Ils se conservent toute l’année et amènent la guérison de quantité de maladies. Mangés le jour de Pâques, ils préservent de la fièvre durant l’année. Donnés aux animaux malades, notamment au village de la Clause, commune de Grèzes, ils opèrent leur guérison radicale.

Le beurre de la Saint-Jean a des propriétés curatives analogues à celles des œufs pondus le vendredi saint.

Les corbeaux et les pies viennent frapper de l’aile les vitres de la maison dont l’habitant va mourir.

Au cri de la caille se prévoit le prix du grain.

On se base sur le cours de la lune pour récolter le chanvre et le navet.

Une mort inévitable atteint tout malade qui, transporté d’un lieu à un autre, est obligé de franchir une rivière ou de passer un pont.

Tout animal né le premier jour de la nouvelle lune meurt de bonne heure.