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c’est une source abondante pour la topographie, par le grand nombre de noms d’églises, de paroisses et de villages qu’il renferme, quoiqu’il ne mentionne pas, suivant la remarque de l’éditeur, les anciennes divisions territoriales tombées dès lors en désuétude. La biographie locale, l’histoire des mœurs trouveront dans ces documents des notions utiles sur les rapports des seigneurs séculiers avec les religieux. Nous signalerons seulement certaines redevances remarquables qui pesaient sur les terres données à l’abbaye : c’est ainsi que la ferme située dans le village de Longaval, que l’abbaye reçut de Lucie, épouse d’Étienne de Talhac, payait cinq setiers de froment, deux sous, un repas pour cinq chevaliers et deux écuyers (II clientibus) avec autant de chiens qu’il leur plaisait d’en amener, autant de poules qu’il y avait de maisons habitées dans le village, et une émine d’avoine pour les chevaux des chevaliers (et non cavaliers, comme dit l’éditeur, no XXV).

M. l’abbé Payrard semble avoir considéré le cartulaire comme un document littéraire ; il s’attache à relever quelques actes « poétiquement rédigés. » Mais il en trouve « la diction dure et embarrassée. » Nous aimons mieux faire remarquer que ce latin, qui est ce qu’il pouvait être au XIIe siècle, est mélangée[sic] d’une forte proportion de langue romane, qui est très semblable, remarque l’éditeur, au patois actuel des paysans de la Haute-Loire……

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