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procès-verbaux

die mortelle, M. Grandin sentit se réveiller en lui le souvenir de la terre natale et c’est à Bourg, lieu de son origine, qu’il est décédé au milieu de ses parents et de ses amis, le 19 janvier 1880, à l’âge de trente-cinq ans.

Dans une dépêche, en date du 20 janvier dernier, en réponse à une lettre de M. le Président, M. le Ministre de l’Agriculture, prenant pour base la quantité d’animaux présentés au dernier concours de Guéret, en 1879, et le nombre restreint des exposants, informe la Société de l’impossibilité où il se trouve d’augmenter la quantité des prix à décerner aux races bovines du Mezenc et Tarentaise, qui participeront au concours régional de Clermont-Ferrand, en 1880.

M. Couderchet attribue à l’éloignement du siège du concours le petit nombre d’exposants venus à Guéret ; mais à Mende, à Lyon, à Paris et ailleurs, ajoute-t-il, nos éleveurs affluaient et remportaient de brillants succès. Il est donc urgent d’émettre le vœu qu’il soit remédié à la réduction des prix par des récompenses supplémentaires, mesure adoptée par le jury de Guéret, en raison de la beauté des sujets présentés à cette exposition par nos producteurs.

L’assemblée adopte, à l’unanimité, cette proposition.

Le projet de tarif douanier concernant la question agricole est l’objet de l’attention de la compagnie. Il résulte des communications faites à la Chambre par M. le Ministre de l’Agriculture et du Commerce, et du rapport de la commission spéciale, que les céréales étrangères seront, en général, franches de droits de douane, et que, pour remédier à certaines crises agricoles périodiques, il y aura lieu à des compensations tendant au développement de l’agriculture, et notamment au dégrèvement de l’impôt foncier. Après un examen approfondi de la question, l’assemblée est d’avis d’agrandir le plus possible le champ de ces compensations, en secondant par de larges subventions toutes les améliorations qui pourront suppléer à la réduction des soles de céréales, et en introduisant surtout des cultures nouvelles.

Pour la Haute-Loire spécialement, il conviendrait d’encourager, sur une vaste échelle, une amélioration urgente : celle des chemins ruraux, par voie d’association syndicale ; de créer au Puy une station agronomique, en vue du laboratoire départemental de chimie et d’observations météorologiques ; d’aménager les eaux pour les irrigations ; de perfectionner la viticulture dont l’extension est si grande dans l’arrondissement de Brioude ; de gazonner et reboiser nos montagnes ; de choisir des semences de céréales à végétation hâtive de Suède et de Norvège. Il faudrait, en outre, fonder un enseignement agricole primaire, protéger les serviteurs ruraux, veiller aux