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procès-verbaux


MALADIE APHTEUSE

Notre département a été, pendant le cours de l’année dernière, fortement atteint par une affection grave s’attaquant également à la race bovine et aux moutons. Sous la dénomination de cocotte, la maladie aphteuse est malheureusement trop connue de tous nos cultivateurs pour que nous ayons besoin de la décrire ici. Nous nous contenterons d’exposer les divers traitements préconisés et nous tâcherons de mettre en évidence ceux qui ont donné les résultats les plus positifs.

La Société a reçu de M. Repiquet, vétérinaire à Firmini, un mémoire parfaitement fait, sérieux et pratique, dont voici le résumé succinct, augmenté de détails sur le traitement conseillé par divers auteurs.

La cocotte est une affection essentiellement contagieuse ; elle ne naît jamais spontanément, mais est toujours transmise par un sujet contaminé.

Les moyens de transmission sont tellement nombreux que l’affection envahit rapidement toute une contrée ; nous en citerons deux seulement : le transport d’un animal sain dans un vagon de chemin de fer où il a été précédé par des animaux malades ; le passage d’un animal sain sur une route qui a été suivie par un animal infecté. Donc une parcelle minime de la suppuration produite par la maladie suffit pour la transmettre à d’autres et infecter toute une contrée.

La première règle à suivre est d’éviter, dans les limites du possible, toute communication, directe ou indirecte, avec des sujets atteints de la fièvre aphteuse. Mais la chose n’est malheureusement pas facile et, une fois envahis, il est difficile d’isoler complètement les sujets malades pour se garantir de la contagion.

Quels sont alors les moyens à mettre en pratique ?

Le premier de tous, celui qui est conseillé par tous, c’est la propreté ; le séjour des animaux plutôt sans litière qu’avec de la litière humide, le lavage des parties malades à grande eau avec une solution au centième d’eau phéniquée. Il faut bien se garder, sur-