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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/102

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ALEXANDRE-MARIE BIENVENU
chanoine et sescal du chapitre cathédral de n.-d. du puy


Le chanoine Bienvenu, homme d’esprit et de mérite, est aujourd’hui bien oublié ; mais avant de dire ce que je sais de lui, qu’on me permette quelques mots sur le sescalat, — sescalatus seu officium sescaliæ, — office du Chapitre cathédral de N.-D. dont Bienvenu fut l’un des titulaires.

Nos chercheurs locaux, qui se sont donné la mission de reconstituer notre histoire, sont à peu près muets sur le sescalat. M. Rocher est le seul, je crois, qui en ait dit quelque chose dans ses intéressantes études sur le Pouillé du diocèse du Puy. D’après lui, et je me range à son opinion, aux temps de la primitive observance, alors que les chanoines de N.-D. formaient une congrégation de religieux, vivant de la vie commune, le sescal était un officier du cloître dont les fonctions regardaient surtout le temporel. C’était une sorte de sénéchal qui s’adonnait aux soins intérieurs de la maison cénobitique[1]. Mais à l’époque, restée encore inconnue, de la sécularisation du Chapitre, cet office perdit son caractère et devint purement nominal et honorifique, comme ceux de la célèrerie et de la panéterie.

Le doyen du Chapitre avait la collation, nomination et provision du sescalat. Le sescal prenait possession de son office avec les mêmes formalités, à peu de choses près, que celles prescrites

  1. Tablettes hist. du Velay, t. IV, pag. 457.

    Le passage suivant du Chanoine, de Vital Bernard. liv. I, pag. 15, semble confirmer cette opinion : « Les chanoines de la saincte Église du Puy ont ainsi longuement vescu [en commun], les offices de sescal, cellarier et panetier, qui subsistent encor parmy eux en donnent une puissante preuve : leur réfectoire et les tables s’y voyent aussi, etc. »