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variétés historiques et biographiques

seigneurs ses maîtres, les sièges et les révolutions des guerres féodales, qui inondèrent la France après les Croisades, ce château n’est plus qu’un tas de ruines au milieu desquelles on cultive à peine quelques grains[1].

Retournés sur nos pas, nous sommes arrivés à Lyon par une autre route d’où l’on découvre la plus belle partie du Dauphiné, couronnée par ses montagnes et au delà encore par les Alpes. En approchant, on a, comme à vue d’oiseau, les travaux de Perrache et le plan de tous ses projets.

« Lyon, 20 octobre, 1778 ».



  1. Quelle différence entre ces lignes sèches et froides de Roland et celles écrites, quelques années plus tard, par le célèbre agriculteur-voyageur, l’anglais Arthur Young. Je ne puis résister au désir de les citer, au moins par extrait : « Le château de Polignac est bâti sur un énorme rocher, il est presque d’une forme cubique. Il n’y a point de château plus susceptible d’exciter l’orgueil de famille que celui de Polignac ; il n’existe peut-être pas un homme qui ne sentît une certaine vanité d’avoir donné son nom, de la plus grande antiquité, à un rocher si singulier et si dominant ; si j’en portais le nom et si j’en avais la possession, je ne le donnerais pas pour une province. Le bâtiment est si antique et sa situation est si romanesque, que l’imagination se représente à la fois tous les siècles féodaux, par une espèce d’influence magique. On le reconnaît pour la résidence d’un grand baron. » Voyage en France en 1787-88-89 et 90, 2e édit. ; Paris, an II de la République, t. II, pag. 27.