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foires et marchés au monastier

establissons, instituons et érigeons à perpétuité ung marché toutes les sepmaines de l’an, c’est assavoir au jour de mardi pour illec y estre tenu, entretenu et continué doresnavant par chacune sepmaine de l’an audit jour de mardi : et voulons que désormais tous marchans et autres y puissent venir vendre et acheter, trocquer, adenerer et eschanger toutes manières de denrées et marchandises, et que iceulx marchans et autres gens y affluans joissent de telz et semblables libertez et franchises dont joyssent et ont acoustumé joyr les autres marchans fréquentans les autres marchez d’illec environ. Si donnons en mandement par ces dites présentes aux séneschal de Beaucaire et bailly de Velay, ou à leurs lieuxtenans, et à tous noz autres justiciers, ou à leurs lieuxtenans présens et à venir, et à chacun d’eulx, si comme à luy appartiendra, que de noz présentes grâce, créacion, establissement, voulenté et octroy ilz facent, souffrent et laissent nostre dit conseiller et ses successeurs abbez dudit lieu, joyr et user doresnavant, perpétuellement et à tousiours plainement et paisiblement et ledit marché facent crier et publier és lieux, et ainsi qu’ilz verront estre à faire, en establissant à la grant place publicque et autres lieux dudit lieu et bourg, places, estaulx, logis et autres choses necessaires pour le fait du dit marché. Car, ainsi nous plaist il et voulons estre fait, nonobstant quelzconques ordonnances, mandemens, restrinctions ou deffences et lectres à ce contraires, pourveu toutesfois que à quatre lieues près dudit lieu et bourg n’ait audit jour de mardi autre marché à qui ce puisse préjudicier. Et afin que ce soit chose ferme et estable à tousiours, nous avons fait mectre nostre seel à ces dites présentes, sauf en autres choses nostre droit et l’autruy en toutes. Donné à Lyon sur le Rosne au moys de janvier, l’an de grâce mil CCCC quatre vingts quinze et de noz régnes, de France le trezièsme, et de Sicille le premier. »

Sur le repli : « Par le roy, Mes Jacques Ponceau et Théodore Depauye, médecins ordinaires et autres présens. Signé : Bourdin. »

Original sur parchemin, avec lacs de soie verte et rouge, sans sceau (Archives de la Haute-Loire ; série H, fonds du Monastier.)