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testament de marc falcimaigne, chanoine de brioude

Premièrement, je veux et ordonne que mon corps, après ma mort, soit inhumé dans le tombeau de Mrs les chanoines, mes confrères, en cas que j’aye l’honneur de mourir chanoine, et dans Brioude, comme je l’espère, avec les cérémonies ordinaires du grand obit ; sinon, dans la paroisse où je me trouveray lors de mon decez. Je veux qu’on employe vingt livres de cire blanche à mon enterrement et six escussons seulement, quatre pour mettre aux quatre cierges qu’on met aux angles du parquet, et les autres deux à la teste et aux pieds de la bière : qu’on choisisse vingt-quatre vieillards pauvres, en l’honneur des 24 prophètes, et quatre jeunes hommes pauvres en l’honneur des 4 évangellistes, selon l’apocalypse de S. Jean, pour accompagner tous, mon corps à sépulture, avec un cierge blanc chacun des 24 vieillards, et une petite torche de cire jaune chacun des 4 jeunes hommes. Et chacun des 28 aura sur soy une aulne de drap gris obscur, qui leur demeurera, et les cierges et torches à Mrs les chanoines mes confrères, à qui ils appartiennent ; auxquels hommes pauvres, et chacun d’eux, on donnera deux sols et six deniers, après ledit enterrement.

Plus, je désire et ordonne qu’on fasse célébrer pour mon salut, autant de messes qu’on trouvera de prestres libres dans Brioude, ches les R. P. Cordeliers, Minimes et Capucins, le jour de mon enterrement ; qu’on donne dix sols à chacun des quatre vénérables prestres qui auront la charité de porter mon corps à sépulture ; qu’on baille à Mrs mes confrères, les chanoines de lad. esglise, la somme de quinze livres, pour leur droict d’aumuce, en cas que je meure chanoine, comme il est de coustume ; qu’on les prie de faire pour moy l’Absolve annuel, en leur payant par mon héritier, cy après nommé, la somme de vingt livres, une fois, un an après mon decez. Et parceque dans les aumosnes généralles qu’on faict ordinairement, il y arrive du désordre et des abus, je veux et ordonne que l’aumosne se fasse en la manière suivante ; sçavoir après mon enterrement, après la quaranté (sic) et bout de l’an, le plus tost qui se pourra après lesdits jours : on employera pour cela chacune fois la somme de