Si le morcellement de la propriété qui s’accentue de plus en plus est un obstacle aux grandes améliorations, telles que : irrigations par canaux collectifs, assainissements, il n’est pas sans présenter quelques avantages ; les divers travaux portant sur de plus petites étendues s’exécutent avec plus de soin : l’ameublissement du sol au moyen des instruments à main et de la bêche en particulier est plus parfait, et l’on voit se défricher de nombreux terrains qui seraient restés incultes longtemps encore.
Le salaire des ouvriers agricoles, quoique relativement faible, dans le canton, tend à s’élever, et ne sera bientôt plus proportionné au prix de vente des produits.
Au point de vue du progrès agricole, la statistique de 1882 nous permet de constater que, s’il a été fait beaucoup dans le canton de Saint-Paulien, il reste encore beaucoup à faire.
Le système de culture manque d’équilibre, on prend beaucoup à la terre, on lui rend peu.
On exporte constamment céréales et lentilles, sans importer de l’engrais ; c’est là un grave défaut, devant à la longue amener de sérieuses conséquences.
L’économie du bétail veut aussi plus d’attention et de soin, le choix des races n’est pas fait avec assez de discernement et, de ce côté surtout, les étables du canton laissent beaucoup à désirer.