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procès-verbaux

concours de Fay et du concours départemental du Puy. À la suite d’explications fournies principalement par MM. Langlois et Couderchet, le conseil adopte la date du 14 août de cette année pour le concours de Fay et décide en outre qu’il aura lieu à l’avenir avant la session du Conseil général et dans la première quinzaine du même mois. Le conseil d’administration fixe également le concours départemental du Puy, dit de la Saint-Michel, à la veille de la foire de ce nom.

M. le Dr Langlois analyse une intéressante brochure de vingt pages due au docteur Charnaux, médecin à Vichy et qui a pour titre : Étude sur l’étiologie de la variole et sur la vaccination des animaux de l’espèce bovine comme moyen prophylactique. — Cusset, près Vichy. J. Arloing et Bouchet. 1881, in-8o.

L’auteur démontre que le germe de la variole naissant et se développant chez l’espèce bovine pour se communiquer de là aux autres espèces, plus particulièrement à l’espèce humaine, la vaccination de l’espèce bovine s’impose avec bien plus de raison que la vaccination de l’espèce humaine, comme un des moyens prophylactiques les plus efficaces.

Le virus de la variole et le cow-pox de l’espèce bovine ont la même origine, et, d’après des conétatations faites par M. Charnaux, les épidémies de fièvre aphteuse ou cocotte chez les animaux, suivent fatalement une épidémie de variole dans l’espèce humaine. Y aurait-il, se demande M. Charnaux, parenté entre les germes de ces deux maladies : la fièvre aphteuse serait-elle une des conditions un des éléments de la génération de l’autre ?

Chez les peuplades où l’espèce bovine n’existe pas, la variole n’a jamais été observée jusqu’au moment où un contagium d’importation est venu les atteindre.

Chez certaines tribus du Turkestan, qui ne vivent qu’avec le cheval et de ses seuls produits, la variole n’existe pas, tandis qu’elle sévit cruellement dans le centre de l’Afrique sur des populations vivant au milieu des troupeaux de la race bovine.

Pendant, ou à la suite des grandes guerres, on a constaté toujours des épidémies de variole : ne doit-on pas les attribuer aux parcs d’animaux surmenés, entassés, mal abrités, mal nourris et privés de tous soins hygiéniques, qui accompagnent les armées ?

Les arrivages énormes et incessants de bestiaux dans les grandes villes semblent expliquer l’origine de la variole dans les grands centres de population. En effet, ces animaux entassés dans les paquebots et les wagons, condamnés à des trajets considérables, sans boire ni manger, exposés aux