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des séances

M. Langlois fait observer à ce sujet l’importance qu’il y aurait pour notre département a placer à Saugues, par exemple, centre de la production mulassière de la Haute-Loire un baudet de choix pour faire concurrence à ceux des particuliers qui sont tous tarés. Si l’on n’obtenait pas du gouvernement un étalon de ce genre, on pourrait demander à l’État d’exercer un droit de visite sur les baudets et de primer au besoin les meilleurs. On sait combien sont nombreux aux foires du Puy, et notamment à celles de la Toussaint et de la Saint-André, les spécimens de la race mulassière de nos montagnes et le parti avantageux et lucratif qu’en tirent nos éleveurs. Il faudrait donc, pour encourager cette industrie, posséder des reproducteurs doués des qualités nécessaires pour faire de beaux produits, et l’intervention de l’État, dans cette circonstance, ne saurait être plus opportune et plus urgente.

M. Nicolas, directeur de la ferme-école de Nolhac, a récemment publié un petit livre intitulé : Notions d’agriculture à la portée des enfants des écoles primaires et des fermes-écoles, Le Puy, Marchessou fils, 1881, in-18.

M. Langlois rend compte, comme suit, de cet ouvrage.


Depuis notre dernière séance, j’ai reçu d’un de nos collègues un de ces opuscules que l’on serait heureux de voir se multiplier parce qu’ils sont intelligibles pour tous, et peuvent servir à l’instruction des enfants du peuple. L’agriculture dans notre département est encore à l’état d’enfance ; les notions les plus simples en sont complètement ignorées par ceux qui cependant seront appelés plus tard à fournir la nourriture à la nation tout entière ; c’est donc faire œuvre patriotique que de résumer sous une forme simple, facilement comprise et d’une utilité pratique incontestable, les premiers éléments de la science agricole. C’est ce qu’a fait M. Nicolas, directeur de la ferme-école de Nolhac, dans une brochure intitulée : Notions d’agriculture à la portée des enfants des écoles primaires et des fermes-écoles. Une organisation nouvelle du professorat agricole venait d’enlever à M. Nicolas les moyens de propagande dont il se servait utilement, depuis vingt ans, à l’école normale d’instituteurs du Puy ; il n’a pas voulu renoncer à son privilège, et c’est aujourd’hui sous forme de brochure qu’il continue son enseignement. Son travail est divisé en deux parties : l’étude des éléments du sol arable et des terrains en général ; celle