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UNIVERSITÉ DE PÉKING
États-Unis

Le mouvement franco américain. — Nous continuons à tenir nos lecteurs au courant du mouvement franco-américain destiné à créer des relations entre les deux pays. L’opinion de tous les Français qui ont parcouru l’Amérique, il y a quelques années, était que, mème dans les milieux instruits, même parmi les étudiants des Universités transatlantiques, la France et l’esprit français étaient peu ou mal connus. Et si nous nous informons parmi les étudiants de France, nous voyons qu’ici aussi, nous connaissons mal les ressources et le développement des grandes Universités américaines. Sans rechercher les causes de cette ignorance, sans rappeler les efforts faits de part et d’autre — conférences faites en Amérique par des Français, clubs américains formés à Paris — nous voulons aujourd’hui mentionner un nouveau pas en avant.

Nos lecteurs se rappellent sans doute que nous avons déjà eu l’occasion de leur parler du Comité Franco-Américain. Ce comité a été formé en 1895. Il comprend deux branches, l’une en France, l’autre en Amérique. La branche française, composée des sommités de l’Enseignement français, a recherché quelles étaient les mesures à prendre pour attirer les étudiants américains en France : il fallait leur offrir une sanction de leurs études, et c’est un peu grâce à son initiative qu’est dû le mouvement qui a provoqué la création des « doctorats d’Université » accessibles aux étrangers.

La branche américaine, composée des membres influents des Universités transatlantiques, se propose d’attirer les étudiants et conférenciers français en Amérique, et d’apprendre le chemin de la France aux étudiants américains. Pour cela, maintenant que, du côté de la France, toutes les démarches officielles ont été couronnées de succès, il faut que ces résultats soient portés à la connaissance des jeunes américains : à cet effet, sur la demande de la branche américaine du comité Franco-Américain, il est préparé en ce moment une brochure, sorte de guide de l’Étudiant Américain en France, qui contiendra, à côté d’un exposé sommaire du système de l’Enseignement supérieur en France, des renseignements pratiques et économiques, tels, par exemple, que la possibilité, pour les étudiants américains venant en France, d’obtenir 30 % de réduction à la Compagnie générale Transatlantique. Cette brochure, qui sera écrite en anglais, paraîtra probablement à la fin d’avril et sera distribuée dans les Universités américaines[1].

Chine

L’université de Péking. — Divers journaux ont fait connaître au public européen la création récente d’une Université à Péking, mais je n’ai encore vu nulle part de cette question un exposé, je ne dirai pas complet, mais qui seulement en indique les principaux points. J’espère que les lecteurs de cette Revue ne m’en voudront pas de retenir un instant leur attention sur une tentative aussi intéressante el nouvelle. Je note avant tout, pour ceux qui connaissent la Chine, que cette Université (ta hio thang) est totalement différente du Collège des langues étrangères (thong oen koan) organisé depuis une trentaine d’années auprès du Tsong li

  1. Pour tous renseignements ou communications, écrire À M. Henri Bréal, secrétaire-correspondant du Comité Franco-Américain, 70, rue d’Assas, Paris.