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L’ARCHÉOLOGIE À L’UNIVERSITÉ DE PARIS


La Revue internationale de l’Enseignement a institué une intéressante enquête sur les divers ordres d’enseignements professés dans les Universités. Pour répondre à l’appel qui m’est adressé, je voudrais indiquer comment est organisé, à la Sorbonne, l’enseignement de l’archéologie, et quelles méthodes y sont suivies.

Il faut s’entendre, tout d’abord, sur la portée qu’il convient de donner au mot, un peu trop général, d’archéologie. Dans les Universités étrangères, les chaires similaires portent le nom de chaires d’archéologie classique, et c’est bien en effet, cet ordre d’études qui a reçu droit de cité à la Sorbonne quand la chaire a été créée en 1835. Depuis cette époque, la multiplicité des découvertes, la précision toujours plus exigeante des méthodes de recherches, ont comme imposé la nécessité de tracer des limites dans le champ si vaste de l’antiquité classique. En réalité, c’est l’histoire de l’art grec qu’on enseigne dans la chaire de la Sorbonne ; on voudra bien se rappeler qu’en Allemagne, elle est parfois représentée, dans la même Université, par deux ou trois cours.

I. Les leçons publiques s’adressent aux étudiants et aux auditeurs libres. Le professeur y traite d’habitude des sujets étendus, exigeant