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L’UNIVERSITÉ DE CHICAGO

de Paris en 1898 et j’ai fait de mon mieux pour expliquer en anglais à un auditoire de 5 à 600 maîtres et étudiants notre organisation, les conditions fixées pour obtenir le « doctorat d’Université » et les ressources de logement et de bonne compagnie que notre Comité de patronage offre aux étudiants étrangers.

Les nombreuses visites et demandes de plus amples renseignements, que j’ai reçues à la suite de cet exposé et les applaudissements unanimes qui ont accueilli la fin de mon discours, m’ont prouvé que j’avais été compris.

La seconde occasion m’a été fournie par la visite de M. W. T. Harris, commissaire général de l’instruction publique aux États-Unis, qui ayant été invité à donner à l’Université quelques conférences, sur des pédagogues célèbres, par exemple, J.-J. Rousseau, a séjourné à Chicago une semaine. J’en ai profité pour lui répéter, en particulier, ce que j’avais dit le 2 août précédent en public et lui donner des détails statistiques sur le chiffre des étudiants américains fréquentant chez nous. Il m’a assuré qu’il désirait, lui aussi, multiplier les rapports universitaires de nos deux Républiques et m’a promis, dans sa prochaine Circulaire de porter ces nouvelles à la connaissance de tous les Collèges et Universités des États-Unis.

Enfin, m’étant mis en rapport avec quelques familles de riches négociants de Chicago, qui suivent avec sympathie le développement de l’Université, j’ai tâché de les gagner à cette cause de liens plus étroits à former entre elle et Paris. Quant aux résultats de ces efforts, je ne puis les-faire connaître tous, car il y a des négociations qui n’ont pas encore abouti. Mais, dès maintenant, il m’est permis de dire que j’ai réussi à faire disparaître bien des préjugés contre le séjour à Paris et j’ai reçu de plusieurs étudiants et de quelques gradués l’annonce qu’ils viendraient compléter leurs études, auprès de la Sorbonne renouvelée[1].

G. Bonet Maury.
  1. Ce serait pure ingratitude de ma part, de ne pas signaler avec éloge MM. Furber, gradué de l’Université de Chicago, et Mérou, consul de France en cette ville, qui m’ont secondé avec zèle dans ces démarches auprès du recteur ou de rentiers, amis de l’Université.