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STATUTS ET ORDONNANCES
DE LA MAISON CONSULAIRE DU PUY EN 1667



L’histoire de l’organisation municipale dans le Velay est toujours, malgré les travaux de chercheurs consciencieux[1], entourée d’une certaine obscurité, et son origine n’est point connue d’une manière exacte. Il est certain, toutefois, que notre ville, où l’administration romaine avait laissé de si profonds souvenirs[2], dut, parmi les villes du Midi, réclamer une des premières ses franchises communales et se donner une constitution pleinement libre.

Le premier titre qui fasse mention des consuls du Puy, est l’acte connu sous le nom de traité de Vernon[3], et par lequel Philippe-Auguste, au mois de mars 1218, ratifia l’accord passé entre l’évêque Robert de Mehun et les habitants de la ville du Puy, à la suite d’une longue et sanglante insurrection dont malheureusement nos annales ne nous ont laissé qu’une trace bien

  1. Voir l’Essai sur l’histoire municipale du Puy, par M. E. Vissaguet (Annales de la Société d’agriculture, t. XXII, p. 454) et l’Inventaire des titres et priviléges de la maison consulaire du Puy, par M. Aymard (Id., t. XV, p. 601).
  2. Augustin Thierry, dans ses remarquables Lettres sur l’histoire de France, explique parfaitement l’influence que l’empire romain eut sur l’affranchissement des communes. « Au lieu des noms de curie et de décurion, tombés en désuétude, les communes du Midi adoptèrent celui de consul, qui rappelait encore de grands souvenirs. » (Lettres sur l’histoire de France, éd. Garnier, p. 211.)
  3. Le texte de ce traité se trouve dans Baluze, Miscellanea, lib. VII, p. 336-339.