Page:Société des amis des sciences, de l’industrie et des arts de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1878, Tome 1.djvu/210

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
32
mémoires

C’est à ce moment surtout qu’il faut agir, car l’ennemi est dans la place.

Nous divisons les moyens à employer en deux catégories :

1o Les moyens propres à détruire les parasites (parasiticides) ;

2o Les moyens utiles pour augmenter l’énergie vitale et permettre à l’animal de résister à l’ennemi (toniques et reconstituants).

Les parasiticides sont les substances indiquées plus haut, mais il faut se borner à employer les plus actives : l’absinthe, le genièvre, les feuilles de noyer, les graines de courge ou de citrouille, etc. On peut y joindre l’aloès en petite quantité, le gingembre, le galanga, le poivre, le semen-contra, l’antimoine, le calomel, etc.

Il est facile de détruire des parasites vivant dans le tube intestinal, où ils doivent se trouver en contact direct avec les substances qui pour eux sont des poisons. Mais il est difficile d’atteindre le distome du foie.

On peut y parvenir cependant en songeant que les produits de l’absorption intestinale sont versés dans le foie, que par exemple la gomme-résine de l’assa-fœtida est émulsionnée et peut arriver au contact des parasites.

Le pain au genièvre et à l’ase fétide doit être employé.

Le sel doit être donné largement. On sait que c’est un excellent moyen pour chasser les vers de l’intestin. Quant aux toniques et reconstituants, plusieurs des substances indiquées font partie des deux catégories, la feuille de noyer, l’absinthe par exemple.

Le fer est le meilleur des reconstituants.

On peut faire dissoudre deux grammes de sulfate de fer dans un litre d’eau et donner cette boisson aux animaux. On peut aussi se servir de cette solution pour arroser les fourrages secs qui doivent devenir leur principale nourriture.

Voici la formule du pain proposé par Delafond :

Farine de blé non blutée 
 5 kil.
       d’avoine 
 10 
       d’orge 
 5