Page:Société des amis des sciences, de l’industrie et des arts de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1878, Tome 1.djvu/349

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
275
les châsses de saint-vosy

corps de S. Vosy. Nous l’avons fait apporter sur la table préparée au pied de notre trône, nous l’avons encensée de trois coups, et nous avons fait l’ouverture de ladite caisse en présence des sieurs doyen, dignités et chanoines, et de tous les autres commissaires cydessus nommés, et de toute l’assistance, nous avons retiré la tête et la machoire inférieure et tous les ossemens contenus dans ladite caisse ; nous les avons fait étendre sur la table préparée à cet effet, et en notre présence à la veue des sieurs doyen, prévot, dignités, chanoines et commissaires députez et de plusieurs personnes qualifiées, le sieur Meyronnenc, médecin, et les sieurs Filliol et Doron, chirurgiens, ont vérifié et visité tous les ossemens l’un après l’autre, parmi lesquels ossemens nous avons trouvé une cuiller de bois d’environ huit pouces, percée par le bout, et plusieurs pièces de bois rond vermoulues, qui paraissoient avoir été un baton pastoral, car une desdites pièces étoit recourbée par le haut, et on y trouva une pièce de fer aussi recourbée. Ledit sieur médecin nous ayant rapporté qu’il manquoit un os du bras pour former le corps entier, ledit sieur sindic de Saint-Vosy nous a alors représenté un reliquaire de bois doré en forme de bras, nous déclarant avec les chanoines dudit chapitre qu’ils avoient toujours cru, et qu’ils l’avoient appris de leurs prédécesseurs qu’il y avoit dans ce reliquaire un os du bras de Saint-Vosy. Nous en avons fait l’ouverture et nous y avons trouvé un os d’un bras que le sieur médecin a reconnu et déclaré être entièrement conforme à l’autre os du bras qui s’étoit trouvé seul dans la caisse de Saint-Vosy ; lesquels Meyronnenc, Filhol et Doron, chirurgiens, après serment prêté comme dessus, ont rapporté avoir exactement vérifié et visité lesdits ossemens et nous ont remis leur rapport signé d’eux, comme s’ensuit :

« Josephus Hyacinthus Meyronnenc, doctor almæ universitatis Monspeliensis, consiliarius et medicus a rege in urbe Aniciensi, et Antonius Filhol, et Franciscus Doron, chirurgiæ magisterii jurati, in eadem urbe, jurejurando prius obligati ab illustrissimo et reverendissimo DD. Claudio de la Roche-Aymon, episcopo et toparcha Aniciensi, Velauniæ comite, ecclesiæ romanæ speciali suffraganeo, eique immediate subdito, regis a secretioribus consiliis, fidem facimus quod hodierna die, hora tertia pomeridiana, coram illustrissimo D. episcopo, præsentibus DD. decano, præposito, abbate sancti Petri a Turre forisdecano et quam plurimis aliis etc… vidimus et discrevimus ossa gloriosissimi ac sanctissimi Evodii primi Aniciensis episcopi, a reverendissimo episcopo nobis exhibita sua compage soluta et contenta in capsula lignea vetustissimi operis pelle nigra circumtecta. Primoquidem animadvertimus et seorsim notavimus omnia calvariæ ossa cum suis suturis, utramque maxillam tam superiorem quam