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lection, et il exposa successivement diverses œuvres aux salons de chaque année.

On lui doit : la Prodigalité, statue en marbre de grandeur naturelle ; un Praxitèle destiné pour une des niches de la cour du Louvre restées vides ; le modèle de la statue colossale en bronze du chirurgien Larrey qui orne une des places de la ville de Tarbes ; le buste grandiose en marbre de l’abbé Rollin pour l’école normale de Paris et plus de trente bustes ou statuettes en marbre ou en terre cuite qui ont paru également à différentes expositions.

M. Badiou de Latronchère a bien voulu promettre pour notre musée Crozatier, dont il est un des conservateurs, le don du modèle de la statue de Marguerite de Valois qui est encore dans son atelier. Puisse-t-il, dans un double intérêt pour la gloire nationale et pour lui-même, être chargé par l’administration locale, de la statue projetée de notre illustre compatriote, le général Lafayette !

Note D. — M. Camille Robert, né au Puy en 1821, dessinateur-graveur, avait été généreusement initié à l’art du dessin par notre compatriote M. Victor Robert, peintre d’histoire, et avait reçu les leçons de deux maîtres graveurs non moins recommandables MM. Louis Marvy, de Paris et Gowland, de Londres. Il voyagea ensuite en Angleterre, en Écosse et dans les colonies anglaises, et collabora à divers recueils périodiques de France, d’Angleterre, de Sidney, etc. L’Illustration, le Magasin pittoresque et d’autres publications de Paris, ainsi que l’Illustrated London News contiennent des gravures qui lui sont dues.

Il a fort habilement reproduit, entr’autres sujets d’études scientifiques qui comportent une grande exactitude, des antiquités gallo-romaines et des monnaies mérovingiennes et du moyen-âge de notre vieille cité, publiées dans les Annales de la Société académique du Puy et dans les Comptes-rendus du Congrès scientifique tenu au Puy en 1855. Les dessins et vignettes qui figurent dans l’Album d’archéologie religieuse, édité en 1857, et la plupart des gravures de l’édition plus récente des Chroniques d’Étienne Médicis, sont également de cet artiste. Le musée Crozatier possède de lui, sous les numéros 237 et 238, des dessins de figures religieuses, ainsi qu’une vue de la jolie cascade de la Roche.

Au nombre des consciencieux dessins que M. Robert a exécutés au Puy, sous la direction et pour les études archéologiques de M. Aymard, on remarque au Musée une reproduction, de grandeur naturelle, de la splendide corniche restituée, de l’un des temples romains qui couronnaient jadis, au Puy, le sommet du mont Anis. Récemment encore, il a traduit avec habileté,