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l’enseignement de l’agriculture

la riche variété de ses productions, pourrait bien avoir des droits à une station agronomique, d’autant plus que cette ville est appelée à devenir un centre important de rayonnement de voies ferrées et que, dans ce but, la Haute-Loire sera très-probablement comprise pour diverses lignes dans le réseau complémentaire des chemins de fer[1]. Notre Société, si désireuse de contribuer en toutes choses au bien public, se fera donc un devoir, sans aucun doute, de solliciter de l’État la création d’une station agronomique semblable à celles dont d’autres départements sont déjà dotés. C’est ainsi que se réalisera le fonctionnement définitif du laboratoire départemental qu’avec le concours du Conseil général, en ma qualité de président de la Société d’agriculture, j’avais entrepris d’établir au lycée du Puy et qu’en même temps il sera possible de mettre le plus à profit le musée d’agriculture que nous avons déjà compris dans le programme des annexes du vaste et beau palais des sciences et des arts de notre ville.

« Il me reste à dire que les circonstances actuelles sont très-favorables à l’organisation complète et définitive de l’enseignement agricole primaire, qui, pour n’avoir pas été généralement réalisée en France, n’en a pas moins été désirée, depuis près d’un siècle, par tous les bons esprits.

« Il est à notre connaissance que la Société nationale des agriculteurs de France et d’autres associations agricoles déjà consultées par M. le Ministre ont émis des avis favorables. Il paraît en avoir été de même des conseils généraux, au nombre desquels celui de la Haute-Loire a exprimé une opinion fidèle aux traditions intelligentes du pays. La commission parlementaire qui a entrepris l’étude de cette question ne semble pas moins disposée à lui donner une bonne solution. Les puissantes sympathies du gouvernement lui sont acquises : À M. Teisse-

  1. Voyez au premier fascicule des mémoires de notre Société, 1878, p. 86-108, le rapport de la commission municipale du Puy sur les chemins de fer de la Haute-Loire et les procès-verbaux du Conseil génénal de la deuxième session de 1878.