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documents et notes sur le velay

Vienne (Ordonnances des Rois de France, t. XIX, p. 264), relatent parmi les membres du conseil du roi : « Le grand-maistre d’hostel, le sire de Mirande, Budes, Morchesne ». L’hommage ci-dessous, du 24 décembre 1424, cite au nombre des conseillers présents : le prévôt de Paris et le président de Provence.

Nous trouvons donc à la suite du roi et pendant son séjour à Espaly :

1o Tanneguy ou Tanguy Duchatel, prévôt de Paris avant 1414, lequel sauva le dauphin Charles dans la grande sédition parisienne du 29 mai 1418, devint en juillet suivant maréchal des guerres de ce prince et combattit l’Anglais et le Bourguignon avec une rare énergie. Cet homme éminent eût laissé dans l’histoire le plus beau souvenir s’il n’avait machiné avec Guillaume Bataille, Jean Louvet et quelques autres, le meurtre de Jean-sans-Peur à Montereau. Pendant la majeure partie du règne de Charles VII, Tanneguy Duchatel ne cessa de rendre, dans la paix et dans la guerre, les plus signalés services au roi dont il avait l’intime confiance.

2o Jean Louvet, homme de petite condition, se trouvait, en 1415, lieutenant du juge mage et président des Aides et des Comptes en Provence, lorsque le dauphin Charles, récemment fiancé à Marie d’Anjou, voyageant avec son beau-père, Louis II, roi de Sicile, duc d’Anjou et comte de Provence, fit rencontre du magistrat à Nîmes et le retint à son service. Jean Louvet fut l’un des instigateurs et peut-être le principal acteur du drame de Montereau. Il ne cessa de siéger dans le conseil du roi jusqu’en 1457 : intelligence ouverte, mais âme basse et cupide, il fut l’un des mauvais génies de Charles VII.

3o Louis de Bourbon, comte de Vendôme et de Castres, grand Chambellan de France en 1408, créé souverain maître d’hôtel du roi par lettres données à Paris le 15 novembre 1412, fait prisonnier à la bataille d’Azincourt et revenu d’Angleterre en 1422, après une évasion miraculeuse, fut rétabli, en 1425, dans sa charge de grand-maître, et, dès le 7 octobre de cette année, on le