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aux marchands étrangers; il avait invité les marchands anglais à venir trafiquer avec ses sujets ; mais les Flamands, étant à cette époque les négociants par excellence, ne tardèrent pas à les sup- planter. Aussi voyons-nous ceux-ci établir un comptoir à Ber- wick.

Vers 1297, un traité est conclu avec Gui de Dampierre, garantis- sant à ses sujets en Ecosse la liberté du commerce et la sécurité de leurs personnes ainsi que de leurs biens. David, fils d'Alexandre III, venait, du reste, d'épouser la fille du comte de Flandre.

Le roi d'Angleterre, Jean (1199), avait importé tant de Fla- mands pour les opposer à ses barons que, suivant la Scala Chro- 7Hca, le pays avait peine à les nourrir. Les plus entreprenants émigrèrent en Ecosse '.

Ces hommes hardis, courageux, intelligents étaient au xii^ siècle et au xiii^ siècle plus civilisés que les Gaélics, plus adonnés au commerce et à l'industrie ; ils habitaient en villages et en villes, ce que ces derniers détestaient. C'est ainsi que nous trouvons à cette époque, le long de la côte orientale de l'Ecosse, the East Coast, de nombreux villages occupés par nos compatriotes ; on les appe- lait Flemington.

Lord Hailes (Annals I, 236) nous apprend également dans ses annales que, vers la fin de la période scoto-saxonne, il existait des établissements commerciaux flamands à Berwick-on-Tweed.

De temps immémorial, les bourgeois des principales villes sié- geaient dans le grand conseil des rois d'Ecosse, à côté des gens de guerre, de haut rang, appelés, en anglo-danois, lairds. Quand il s'agissait de la défense du pays, les diverses corporations des gens de métier marchaient sous leurs propres bannières ; elles étaient conduites par leur biirgmaster . Sur le champ de bataille^ elles avaient ainsi leur honneur à soutenir et leur part de gloire à remporter.

Sous le règne du roi Guillaume (1165), un Flamand, nommé Bartholomé, Bartholomeiis, fut créé bourgmestre de la ville d'Edimbourg 2. Et, en effet, c'était vers les villes royales de

^ G. Chalmers, Caledonia or an account historical and topographical of North Britain, from the most ancient to the présent tintes with a dictionary of places choro- graphical and philological, t. L, p. 236 (London, 1807).

2 Char t. Incholm, p. 19.