Page:Société royale d'archéologie de Bruxelles, Annales, vol 13 - 1899.djvu/190

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— i84 —

celles d'un prototype flamand, l'hypothèse de M. Dewitte ne résiste pas à l'ombre d'un examen. Rien de plus dangereux que de bâtir un système sur des textes incomplets !

Suivant les calculs très précis auxquels s'est livré Victor Gail- lard, les comptes retrouvés de la Monnaie de Gand mentionnent la frappe d'environ 40 millions d'exemplaires du gros botdraeger ; par contre, le double gros botdraeger n'aurait été frappé qu'au nombre de 9,948,305 pièces. Or, de nos jours, le double gros est au moins aussi commun, sinon plus commun, que le simple gi^os ; n'avons-nous pas ainsi la confirmation éclatante que les comptes perdus de l'atelier de Gand se rapportaient à la fabrication du double gros f

La critique la plus impartiale nous reporte donc aux années 1364 et 1365 pour la création en Flandre des diverses espèces d'argent au type du lion heaume. Ce type disparut au commence- ment du règne de Philippe le Hardi qui, après avoir conservé d'abord l'empreinte de son prédécesseur, décréta, le 29 octobre 1386, la fabrication d'espèces nouvelles.

Voici le double gros botdraeger de Philippe le Hardi ; il ne diffère de celui de Louis de Maie que par le nom :

Fig. 94.

Les souverains étrangers qui copièrent le type du gros ou di double gros botdraeger sont au nombre de vingt-quatre.

Pierre IV d'André, évêque de Cambrai (1349-68) ^ PETRVS . DEI . GRA . EPVS . z . COMES . CAMERACES . Lion heaumé et

^ C. Robert, Numismatique de Cambrai, p. 114.