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écrivait au prince gouverneur pour le remercier de l'honneur qu'il avait bien voulu lui faire, en le charoeant de s'occuper de la déli- vrance de M. de Treslong. Il annonçait que sa femme, M'"* de Morialmé, était partie voir les dames dont les maris étaient prison- niers, afin de négocier un échange. — Cette lettre était datée de Ham-sur-Heure, où le seigneur de Morialmé avait sa résidence habituelle.

Le 24 février 1578, Antoinette de Merode, femme du seigneur de Treslong, écrivait, également de Ham-sur-Heure *, au prince gouverneur pour le remercier de ce qu'il lui avait fait part de sa victoire, et de ce qu'il voulait bien échanger la liberté de son mari, M. de Treslong, contre celle d'un autre. La femme du prisonnier suppliait le prince gouverneur de lui faire l'honneur d'écrire aux Etats pour demander l'échange de la liberté de son mari contre celle de M. de Bailleul, son beau-frère. Elle invoquait les peines et les tourments que son mari avait soufferts pour avoir été reconnu fidèle partisan du roi et du gouverneur. Antoinette de Merode faisait savoir à Don Juan que c'était M. de Bury, son frère, qui lui avait présenté sa lettre et qu'il attendrait la réponse des Etats.

M. de Bury avait épousé Louise de Blois de Treslong, sœur du prisonnier.

Le 9 avril 1578, Don Juan écrivait, de Beaumont, à Charles de Berlaimont, alors gouverneur de Xamur, pour en être donné com- munication au seigneur d'Yve, châtelain du château de Xamur, et ainsi lui faire savoir que les prisonniers soumis à sa garde avaient trop de liberté. Il lui envoyait un nouveau règlement plus sévère, ajoutant que, si les prisonniers se plaignaient de ce changement, on leur dise que les seigneurs de Treslong et Charles Fugger étaient plus mal traités qu'eux.

Charles de Berlaimont reçut la lettre de don Juan le 12 avril et manda près de lui le seigneur d'Yve, au sujet du logement et de la garde des deux prisonniers, dont un, le sire de Ruart, depuis longtemps, souffrait, n'ayant pas les moyens de se nourrir ni de se vêtir.

Le 3 mai 1578, Marie de Gavre, épouse du sire de Ruart, adres- sait à Don Juan une requête d'où il résultait que le prince gouver-

  • Où Jean de Merode, frère d'Antoinette, l'avait probablement recueillie.