Aller au contenu

Page:Société royale d'archéologie de Bruxelles, Annales, vol 13 - 1899.djvu/436

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 426 —

M. de Somzée, composé d'une grande figure de sainte Anne avec la Vierge et l'Enfant et d'une Pietà (n° 167), avec les deux saints de grandeur naturelle et le grand groupe servant de couronnement.

Les six petits panneaux de légendes portaient les n°^ 225, 228, 230, 156, 158, et étaient accompagnés d'un Crucifiement (n° 215), par un élève de David.

D'ailleurs, la Châsse ne date pas de l'époque primitive, mais a été constituée en ces dernières années.

Dans l'église de San Gil, à Burgos, une belle Pietà authentique du maître montre un excellent paysage avec fond de montagnes bleues, et une Madeleine avec une robe verte décolletée en carré.

La Vierge de la cathédrale de Tolède, dont la copie est au Prado (n° 1354)? et la Madeleine (au Prado, n° 1858), lui revien- nent aussi, de même que dans la sacristie de l'église d'Ubeda, les Rois Mages et la Mise au Tombeau.

Exista-t-il quelque rapport entre David et Coppin Delf, le peintre collaborateur de Joest ? On sait que Coppin Delf fut à Aix de 1456 à 1482, travailla pour Louis XI, pour René d'Anjou ou son fils, et fut en relation avec N. Frument. Or, un peintre hollandais, Diego Coppin, a daté de 1 5 1 2 un Couronnement de Marie sur fond d'or, placé à Tolède dans la salle du Chapitre, au-dessus du trône de l'archevêque. La copie de cette œuvre était jadis à Berlin, et plus tard au Kunst Kabinet de Bonn.

Le même maître a peint la Vierge embrassant son Fils (n° 22 y Musée de Saragosse), tableau qui fut acheté en Flandre où Thomas Morus l'avait commandé ^ L'acquéreur, Martin d'Aragon, le céda au couvent de Vercuela.

Le n° 222, du même musée, en est une répétition et la galerie Lopez Cepero, à Séville, possédait un tableau du même genre.

Etant donné qu'il y eut un Corneille Copin qui travailla en 1468 aux entremets de Bruges et que le prénom de Coppin représente le nom de Jacques, que Coppin Delft travailla à Tours, à Angers, à Saumur, on peut supposer qu'il y eut entre ces peintres au moins une certaine parenté, et que l'Ecole brugeoise ne fut pas étrangère à leur art.

Dans tous les cas, bien que Gérard David se montre habituelle-

^ Journal des Beaux- Arts j 31 mai 1886.