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truction de forme circulaire, assez irrégulière, et paraissant se prolonger autour de la construction centrale comme une enceinte. Malheureuse- ment, ces fondations ont été presque entièrement rasées pour permettre la culture, et le tracé de cette construction est impossible à reconstituer.

Au pied de ces murailles, qui étaient maçonnées comme celles de la pièce fouillée, nous avons également découvert des fragments de vases en poterie grise, avec rebords. Ces poteries, faites au tour, sont élé- gantes de forme et d'un travail soigné.

Enfin, l'exploration des cavernes creusées dans la face du rocher ne nous a fait découvrir dans les deux plus petites que quelques frag- ments de poteries semblables à celles décrites plus haut.

La troisième, d'un accès difficile, est plus grande et constitue l'entrée d'une petite grotte. La configuration de cette excavation permet d'affirmer qu'elle n'a jamais été habitée et que des fouilles n'amèneraient aucun résultat au point de vue archéologique.

L'ensemble des constatations relatées ci-dessus prouve :

1° Qu'il faut abandonner complètement la théorie du tumulus romain établi sur l'emplacement et au moyen des débris d'un château antique ;

2° La destruction par le feu d'une habitation située au centre de la butte actuelle ;

3° L'impossibilité d'assigner un âge quelconque à la construction dont il s'agit, la maçonnerie étant trop fruste et ne présentant aucune particularité qui puisse aider dans cette recherche ;

4° Le fait d'habitats successifs sur l'emplacement fouillé.

Ce dernier point établi, restait à rechercher, à proximité de l'habi- tation, le lieu de sépulture. Le sieur Gaillard, dont il a été question plus haut à propos de la trouvaille de la hache en bronze, exploite non loin du hameau une petite carrière à pavés. Au cours de mes recherches, étant allé visiter son exploitation, il me dit qu'il avait d'abord tenté de l'établir dans un champ situé au lieu dit« La Haye », où il avait con- staté la présence, dans le schiste, de petits blocs de calcaire, mais qu'il y avait renoncé parce que ces blocs ne se trouvaient qu'en une seule cou- che et que le schiste reparaissait en dessous.

L'explication de ce phénomène, qui l'intriguait beaucoup, me parais- sait très simple et je n'hésitais pas un instant à ouvrir une tranchée dans la direction N.-S., au milieu d'un champ. En une demi-heure de

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