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Communications.

M. De Bavav. — l^nc élection d'abbé en J764, u l'abbaye de Villers.

M. Émilp: Lhokst rend hommage à l'exactitude et au pittoresque du récit de M. De Bavay. Il désirerait obtenir de celui-ci un éclaircissement sur un point spécial.

Dans notre pays^ lorsque l'on étudie des faits antérieurs à la Révolu- tion française, il faut souvent remonter assez haut. Tel est le cas pour l'investiture des abbés cisterciens de Villers. Elle porte encore les traces du régime créé par le concordat de Worms, qui prit fin en 1122, à la célèbre querelle des Investitures.

Chacun sait qu'en 1073 « ces deux moitiés de Dieu, le Pape et l'Empereur »^ comme les appelle Victor Hugo^ dans Hernani, se dispu- tèrent le droit d'investir les prélats. L'Empereur prétendait conférer, non seulement le pouvoir temporel et l'administration des biens, mais le pouvoir spirituel, symbolisé par l'anneau et la crosse.

Les Papes résistèrent, non sans raison, et finirent par l'emporter.

Mais il semble que^ depuis lors, l'Empereur ait pris une position prépondérante ; il désigne l'abbé ; c'est l'autorité civile qui l'investit, et M. Lhoest a pu s'en convaincre en lisant, dans les minutes notariales conservées dans l'étude de M^ Pinchart, à Mellery, le procès-verbal de l'installation du révérend Dom Cloquette, le dernier abbé avant lu suppression des couvents par Joseph II.

Il y est question d'un mandement ou d'un bref, donné par l'autorité religieuse épiscopale ou pontificale. M. Lhoest désirerait savoir quelle était au juste la forme de l'intervention sacerdotale.

M. Dk Bavay répond qu'il n'a pas constaté d'autre intervention que celle de l'évêque de Namur, confirmant l'élection de l'abbé. Le temps qui s'est écoulé entre cette élection et l'intervention de l'évêque, est trop court pour que l'on puisse admettre une requête à Rome et la réponse du Pape, vu la lenteur des communications.

M. Lhokst croit pouvoir en conclure que l'évêque de Namur avait reçu du Saint-Siège une autorisation générale d'approuver les élections des abbés. Il remercie M. De Bavay de ses explications.

M. P. Vkkhak(}kn. — F xs premiers ballons en Beli^iqne fiySj-iy^ôJ.

M. Van Havkkmakt rappelle que sous la première République, la rue actuelle des Fripiers portait le nom de me du Ballon, de ce fait^ que le premier ballon qui s'éleva à Bruxelles fut construit dans les dépendances de l'une des maisons de cette rue.

M. Dk Bavay dit que, contrairement à ce que pense M. Verhaegen, Minckeleersjouissaitd'une grande notoriété, non seulement à Maestricht, sa ville natale, mais aussi à Bruxelles. Il fut U- maître du savant acadé-