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Chauve, à sa requête, et à la prière de Tévêque d'Urgel, accorde un privilège d'immunité à un monastère dépendant de cette église *. En 845, Matfrid exerce des fonctions à la Cour de l'empereur Lothaire, car celui-ci le qualifie : fidelis ministerialls noster. Des diplômes de 845 "^ et de 855 ^ ont trait à des cessions de biens dans l'Eifel, dans le comté de Matfrid. Il n'y a donc pas de doute sur la région où Matfrid exerçait ses fonctions, et il faut évidem- ment l'identifier avec le personnage dont un diplôme de 844 fait mention, en attribuant à l'abbaye de Saint-Maximin des terres dans l'Eifel, in comitatti veri Manfredi '*. Nous reproduisons cette mention d'après le texte de Hontheim, apparemment corrompu. Peut-être faut-il lire : in comitaUi vero Manfredi.
Le comte Matfrid avait, à la même époqua, des intérêts dans l'Italie septentrionale. Le 3 juin 848, il fait échange avec Hilduin, abbé de Saint-Denis, au sujet de biens dans la Valteline ^.
Matfrid s'intéressait à Saint-Denis, car, quelque temps aupara- vant, on trouve sa souscription au bas d'un diplôme de Lothaire, réunissant à cette abbaye celle de Saint-Mihiel ^.
Dès le même temps, Matfrid, qualifié d' « illustre comte », se trouve en relations assez intimes avec le célèbre abbé Hubert, bien connu dans l'histoire du ix^ siècle, parle mariage qu'il sut imposer au jeune Lothaire II avec sa sœur Teutberge. Matfrid et Hubert obtiennent ensemble, le 6 mai 847, un précepte impérial accordant à Roger, vassal de Matfrid, des biens dans le comté de Juliers, au pays des Ripuaires ^.
Quelques années plus tard, Lothaire II, devenu roi et ayant épousé Teutberge, fait, à la prière de Matfrid, une donation impor- tante à un autre vassal de ce comte, Otbert, dans les comtés de Zulpich et de Bonn ^. En 860, Matfrid est un des comtes appelés à jurer le pacte de Coblenz entre les trois rois Louis le Germanique, Lothaire II et Charles le Chauve ^.
^ Chiniac, Capitularia, II, 1446. — Pertz, XIII, 708.
2 ECKHART, II, 382.
3 Id., II, 432.
- Hontheim, Historia Trevirensis diplomatica, I, 68.
• D. Bouquet, Historiens de France, VIII, 384. « Id., VII, 565.
^ ECKHART, II, 391.
^ Id., II, 449. — Beyer, Urkundenbtich, I, 77. ••> Id., II, 477.
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