Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/116

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depuis long-temps, que l’on fera marcher avec peu d’eau, sont très propres à ce genre de mouture, dans lequel on éprouvera même moins de déchet, si l’on a soin de couvrir les caisses avec des couvertures ; Au surplus, en temps égal, ces moulins confectionneront quatre sacs de pommes de terre contre un sac de blé.

La farine dont il s’agit a souvent un œil un peu bis, parce qu’il échappe toujours au bluteau hexagonal une partie des pellicules, qui toutefois ne lui donnent aucune saveur désagréable ; d’ailleurs, on peut la blanchir, et avoir de plus belle farine en faisant bien bluter, et restituant au parenchyme moulu une portion de la fécule précédemment extraite : alors cette farine approche, à l’œil, plus ou moins de celle du froment, en proportion de la quantité ajoutée.

On objectera peut-être que la préparation des résidus demande du temps, et qu’il sera souvent difficile de la faire marcher de pair avec celle de la fécule. Il serait sans doute mieux de ne pas différer ; mais il est des moyens de suspendre la fermentation, et de conserver quelque temps leur fraîcheur à ces résidus, destinés à être convertis en farine. A cet effet, on établit, dans un lieu aéré, dans une cour, par exemple, un plan incliné environné d’un mur de deux à