Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/131

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dinaire, on peut y ajouter, en faisant la pâte, une certaine quantité de farine de froment, et ainsi le préparer économiquement pour la consommation journalière.

Mais ces pratiques de ménage sont longues, et dans une fabrique le bénéfice dépend de l'accélération du travail : pour y parvenir, on a essayé de réduire en pâte les pommes de terre, en les jetant, après les avoir fait cuire à la vapeur, dans une trémie, d'où elles passent rapidement entre deux cylindres rapprochés, auxquels des roues d'engrenage communiquent des vitesses inégales, et dont les surfaces inférieures sont continuellement nettoyées par deux racloires. Quelque ingénieux que soit ce mécanisme, on n'en obtient cependant pas tout le succès que l'on pourrait désirer, parce que les pommes de terre, exposées à l'air sur presque tous leurs points, perdent une grande quantité de chaleur et se durcissent ensuite; que la pâte détachée des cylindres est encore plus exposée au refroidissement, d'où il suit qu'elle n'a plus assez de liaison. Pour remédier à ces inconvéniens, MM. Payen et Chevalier pensent que les cylindres malaxeurs agiraient plus efficacement s'ils étaient renfermés au milieu d'une cuve parfaitement close, au dessus de laquelle des pommes de terre seraient