Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/79

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pendant trois années [1], d’où ils concluent que, dans les années d’abondance et lorsque les pommes de terre n’auraient pas de débit, on pourrait sans beaucoup de dépense, conserver une masse considérable de nourriture pour les hommes et pour les bestiaux [2].

  1. On ne dit pas si les tubercules avaient conservé leur faculté germinative ; mais lors même que cette faculté aurait été détruite, cela ne diminuerait pas le mérite de l’observation, puisqu’en se bornant à une conservation partielle jusqu’à l’époque des plantations nouvelles, afin d’avoir du plant, on aurait encore ménagé des ressources pour un assez long terme.

    On croit devoir encore ajouter ici une remarque sur la différence des climats. En Provence, la végétation est si rapide, que dès le mois de juillet la pomme de terre commence à germer ; peut-être pourrait-on en profiter pour replanter et obtenir une seconde récolte, mais les chaleurs et les sécheresses semblent s’y opposer.

  2. Développant cette pensée, les commissaires de la Société d’Indre-et-Loire proposent de construire sur un terrain en pente une chambre circulaire plus ou moins spacieuse, avec une galerie qui aboutirait au sol de cette chambre, à peu près dans le genre des fours à chaux. En grande partie souterraine, cette chambre serait garantie de la pluie par un toit de chaume et la galerie fermée de deux portes dont, au besoin, on garnirait l’intervalle de paille ; les pommes de terre seraient