Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/84

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Il est encore un mode de conservation qui a beaucoup d’analogie avec la manière employée par les Anglais : on la trouve décrite dans l’Instruction publiée en 1817, par ordre du Ministre de l’intérieur ; plusieurs cultivateurs en font usage. A cet effet, ils placent les pommes de terre sur la surface du sol, et y établissent des tas séparés en forme de pain de sucre, de trois pieds (un mètre) d’élévation, qu’ils recouvrent de quelques pouces de paille, puis d’une masse de terre que l’on dresse et bat avec le dos de la bêche, pour que les eaux puissent s’écouler sans s’infiltrer. On emploie à cette construction la terre qui provient du petit fossé et des petites rigoles que l’on pratique autour du tas ; s’ils en fournissaient une trop faible quantité, il faudrait nécessairement en rapporter. Enfin, lorsque les grands froids surviennent, on les recouvre avec du fumier sec, qui doit avoir un pied (trente-deux centimètres) au moins d’épaisseur.

Quand on a besoin de pommes de terre, on transporte à la maison tout ce que contient le tas, parce qu’il serait difficile de bien garantir la portion restante. A la suite des détails que l’on vient de parcourir, on trouvera sans doute avec plaisir les procédés suivis par deux agronomes distingués, qui, opérant sur des points