Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/91

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aux autres, si la place est suffisante, dans le sens des pignons, attendu que l'on aura moins de bois à employer.

L'expérience a prouvé à M. Riot que les pommes de terre se ressuient parfaitement dans ces magasins, lors même qu'elles y auraient été déposées humides. En effet, l'enceinte de ce dépôt, étant de bois, laisse des interstices par lesquels la chaleur résultant de l'amoncellement des tubercules s'évapore, et fait place à l'air, qui circule dans l'intérieur elle rafraîchit. Cependant, au moment des premières gelées, dont les pommes de terre sont garanties par les fagots, on doit se tenir pour averti de renforcer l'enveloppe; et c'est ce que l'on fait en l'entourant de fumier bien sec, et qui, dans cet état, ne peut porter d'humidité au dedans. Lorsqu'au contraire on prévoit des pluies, on se contente de placer des bottes de paille sur la couverture, lesquelles devront être enlevées par le beau temps.

Si cependant les gelées devenaient trop fortes, c'est alors que les parois extérieures du magasin doivent être environnées de fumier bien tassé, formant un contre-mur d'environ trois pieds (un mètre) d'épaisseur, et que les pailles du toit se-