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EXPERTISE DES DOCUMENTS


Nous soussignés A. de Boüard de Laforest, archiviste paléographe, professeur à l’École des Chartes, G. Bourgin, archiviste paléographe, conservateur-adjoint aux Archives nationales, R. Anchel, archiviste paléographe aux Archives nationales, avons examiné au siège de la Chancellerie de la Légation de Suède, 25, rue Bassano à Paris, une liasse de documents manuscrits provenant du château de Löfstad en Suède. Elle se compose d’une série de 47 minces dossiers, dont chacun comporte ordinairement des documents, assez fréquemment au nombre de deux, émanés de deux mains différentes. La relation de l’un à l’autre est matériellement établie par un numéro d’ordre, inscrit par une même main, dans le coin supérieur gauche du premier recto.

Notre mission était de rechercher si les deux écritures dont il s’agit s’identifient, ou non, respectivement avec celle de la reine Marie-Antoinette et avec celle de François-Auguste Reynier, comte de Jarjayes.

Une première opération s’imposait : soumettre l’ensemble des pièces en question à l’observation critique, afin de reconnaître par l’étude de l’impulsion du mouvement et de la qualité du trait si elles prêtent, ou non, au soupçon de contrefaçon.

La parfaite sincérité de l’ensemble ressort en pleine évidence. Non seulement l’impulsion et la fermeté du mouvement apparaissent, d’un bout à l’autre, sans défaut ; mais tous ces documents se répartissent en deux graphismes, l’un et l’autre très caractérisé et remarquablement homogène, savoir :