Chap.
ⅼⅶ.de grands équipages en devroient porter avec eux, il est décrit au Chapitre precedent ; celuy qui suit est tres-bon pour tous Ies efforts d’épaule de quelque nature qu’ils soient ; mais comme il coûte & du soin & de la peine à le préparer, on ne s’en sert qu’aux grands maux.
CHAP.
ⅬⅧ.
Es Chevaux épaulez ou entr’ouverts, qui ont esté negligez ou mal-traittez, deviennent dans une telle extrémité par la longueur du mal, & par la douleur qui est en cette partie, qu’enfin l’épaule se desseche-toute entiere ou en partie, la chaleur naturelle est détruite par un acide trop acre qui est de la nature du feu, & qui consomme la partie où il s’est attaché, & la chaleur naturelle défaillant en cette partie, elle devient aride, & comme privée de sentiment, & presque incapable de mouvement, le cours des esprits animaux est empesché, ainsi il semble que cette partie est morte sur un corps vivant : & à moins d’un puissant Alkali qui puisse éteindre & détruire ce feu étranger, causé par ce suc acide dont j’ay parlé cy-dessus, la partie sera toûjours privée de ses fonctions ; cela arrive aussi aux Chevaux qui ont esté blessez à un pied, ce qui les a empesché de le mettre à terre pendant un mois ou deux ; l’épaule si c’est au devant, & la hanche si c’est au derriere, se desseiche & devient aride & privée de nourriture, par le long-temps qu’elle est sans faire exercice, qui entretient la chaleur naturelle : il faut travailler à ce mal de la mesme methode qu’aux efforts.