Chap.
ⅽⅹⅹⅹⅵ.sat & violat de chacune quatre onces, & deux onces de benedicte
laxative, ou de casse mondée trois onces.
Ce Lavement composé en cette maniere, attirera l’impureté contenuë dans les intestins, & soulagera les parties superieures.
Il sera bon au Cheval qui a la fiévre de le frotter à rebours de poil pour ouvrir les pores, & donner issuë aux vapeurs fuligineuses contenues sous le cuir, & ainsi faire transpirer le corps.
Avec ces remedes j’ay veu guerir quelques Chevaux, ils ont esté inutiles à d’autres : Mais lors que j’ay connu que sans relâche & intermission un Cheval a gardé la fiévre violente pendant trois jours, je n’y prens plus d’autre peine, & n’y fais autre dépense que de l’envoyer à la voirie ; car je n’en ay veu réchapper aucun, quoy qu’ils ayent encore vécu cinq ou six jours, parce que pendant le temps des trois jours qu’il a eu la fiévre, elle luy a brûlé & consommé tout le foye, ce qu’on peut facilement verifier aux Chevaux qui sont morts de la fiévre, les faisant ouvrir.
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ⅭⅩⅩⅩⅦ.
N traite cette fiévre d’une autre manière, car il ne s’agit icy que de fortifier la nature, & de corriger la malignité du venin qui fait le desordre : comme il a esté la cause de la fiévre ; celuy-là cessant, elle s’éteindra peut-estre.
Pour ce faire il faut donner des lavemens frequents, des prises de plottes cordiales, d’opiate de Kermes de temps en temps, & agira peu pres comme je l’ay ordonné aux Chevaux qui ont l’avant-cœur.
J’ay veu une grande mortalité des Chevaux en Allemagne, peu de ceux qui furent attaquez, réchapperent ; à tous presque il couloit des yeux quantité d’eau, il avoient la fiévre & un grand dégoût, le bout des oreilles froid, & des flegmes jaunes & vertes leur fluoient par les nazeaux.
Au commencement on pratiqua beaucoup de remedes en vain mais enfin j’inventay un remede avec lequel on en guerit grand nombre.