Page:Solness - À Montmartre, paru dans Le Matin, 20 décembre 1897.djvu/11

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Mais voici le défaut, le danger : À l’origine, tous ces chansonniers, tous ces poètes, tous ces musiciens étaient des amateurs, des camarades se faisant entendre devant d’autres camarades à la bonne franquette. Chacun, comme à la goguette de nos pères, poussait la sienne… Un public curieux et joyeux grimpait la côte pour les connaître. On ne pouvait les entendre que chez eux. Depuis, ces amateurs, ces chanteurs sans prétention, qui se mettaient au piano pour leur plaisir et celui de leurs amis, se sont faits professionnels. Ils ont été palper des cachets dans les cafés-concerts, à côté de tristes farceurs narrant les mésaventures d’un jouvenceau champêtre égaré dans Paris ou célébrant les charmes d’une grosse Julie