toute envie et à toute rivalité, doivent former un lien permanent et indissoluble entre les trois agents principaux de l’humanité sociale et historique, entre les représentants de son unité passée, de sa multiplicité présente et de sa totalité future.
Le principe du passé ou de la paternité est réalisé dans l’Église par le sacerdoce, les pères spirituels, les vieux ou anciens par excellence (prêtre, de presbyteros = senior), représentants sur la terre du Père céleste, l’Ancien des jours. Et pour l’Église générale ou catholique, il doit exister un sacerdoce général ou international centralisé et unifié dans la personne d’un Père commun de tous les peuples, le Pontife universel. Il est évident, en effet, qu’un sacerdoce national ne peut pas représenter comme tel la paternité générale qui doit embrasser également toutes les nations. Quant à la réunion de différents clergés nationaux en un seul corps œcuménique, elle ne peut être effectuée qu’au moyen d’un centre international, réel et permanent, pouvant de droit et de fait résister à toutes les tendances particularistes.
L’unité réelle d’une famille ne peut subsister d’une manière régulière et durable sans un père commun ou quelqu’un qui le remplace. Pour faire des individus et des peuples une famille, une fraternité réelle, le principe paternel de la religion doit être réalisé ici-bas dans une monarchie ecclésiastique qui puisse effectivement réunir autour d’elle tous les éléments nationaux