Page:Soloviev - Trois entretiens sur la guerre, la morale et la religion, trad Tavernier, 1916.djvu/9

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sont très différents, du moins par la forme. Leur comparaison met en évidence l’étonnante variété des dons que possédait Soloviev. Philosophe et apôtre, il était encore, comme écrivain, un artiste. Ces Trois Entretiens, imprégnés de philosophie et de théologie, ont l’attrait d’un exercice littéraire fort élégant, très dégagé et aussi, dans le meilleur sens du mot, mondain. Ils donnent l’idée la plus exacte de l’imprévu et du charme que présentait la conversation du grand philosophe russe.


J’ai fait connaissance avec Vladimir Soloviev pendant son deuxième séjour à Paris, qui dura du mois de mai au mois d’octobre 1888. Le 25 mai de cette année-là, j’avais eu la bonne fortune d’être invité à une réunion assez originale, dans les salons de la princesse Wittgenstein, née Bariatynski.

Soixante personnes environ, le plus grand nombre fourni par la société du faubourg Saint-

    Michaud, Paris). Ce sont des extraits, précédés d’une analyse générale et d’une biographie. Bien que choisis avec discernement et parfois assez notables, ces extraits ne peuvent manquer de paraître courts, étant données la valeur et l’étendue des écrits d’où ils sont tirés. La biographie constate le prestige qui, en Russie, s’attache au nom, au souvenir, à l’œuvre de Vladimir Soloviev.