Page:Solution du problème social.djvu/10

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la demeure royale ? Avez-vous compté les cadavres de ces cent trente héros, asphyxiés par l’alcool et la fumée, dans l’orgie de leur triomphe ?… Où s’arrêtera ce carnaval sanglant ? Quel dénoûment à cette fable, où l’on voit une nation entière, menée par une douzaine de mystagogues, figurer comme une troupe de comédiens ?…

Et voilà, reprennent-ils, voilà l’œuvre de cette Opposition qui se prétendait clairvoyante, qui niait les passions hostiles, qui se flattait de dompter l’émeute ; qui, maîtresse un instant du pouvoir, ayant quarante mille hommes de troupes, et quatre-vingt mille gardes nationaux pour faire respecter son mandat, n’a eu rien de plus pressé que de faire battre la retraite, et de laisser le champ libre à la République !

Voilà, répliquent les autres, le fruit de cette pensée immuable, qui, souillant tout, corrompant tout, ramenant tout à son égoïsme, faisant de toute vérité un mensonge, se jouant également de Dieu et des hommes, après dix-sept ans de perfidies, prétendit jusqu’à la dernière heure faire des conditions au pays, et dire à la liberté : Tu n’iras pas plus loin !

Voilà comme finissent les usurpateurs ; voilà comme sont emportés les hypocrites et les impies. La révolution de février ne peut se comparer qu’à un vomissement. Le peuple de Paris expulsant Louis-Philippe, était comme un malade qui rejette un ver par la bouche !…

Et cependant le Peuple est plus pauvre que jamais :