Page:Solution du problème social.djvu/107

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bourses données par M. Guizot aux électeurs : qu’en pensez-vous, citoyens ?

Enfin, comment M. de Lamartine accorde-t-il la gratuité de l’enseignement avec la liberté de l’enseignement ? L’État paiera-t-il les instituteurs primaires et les Ignorantins ? les collèges des jésuites et ceux de l’Université ? C’est impossible. Or, si l’État paie les uns et ne paie pas les autres, la liberté n’existe pas, puisque l’égalité est détruite. C’est toujours de l’exclusion ; ce n’est pas de l’organisation, et encore moins de la conciliation.

La fraternité en principe et en institutions. — Comment cela ? Est-ce que l’on décrète la fraternité ?

La liberté progressive du commerce et des échanges. — La liberté progressive du commerce est comme l’extension progressive du droit électoral. Si le commerce ne peut être libre que sous condition, il ne le sera jamais. L’inégalité des moyens est éternelle ; et sous le régime de la propriété, cette inégalité ne se compense pas.

La vie à bon marché par la réduction des taxes qui pèsent sur les alimens. — La propriété foncière est déjà surchargée ; la circulation surchargée ; les droits de mutation excessifs ; il en est ainsi de tous les impôts. Où prendrez-vous cinq cents millions que produisent les taxes qui pèsent sur les alimens ?

Une taxe des pauvres, malgré les calomnies par lesquelles l’égoïsme des économistes cherche à décréditer cette institution. — J’ose affirmer à M. de Lamartine que le Peuple est sur ce point du même avis que les