Page:Solution du problème social.djvu/110

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de M. de Lamartine. C’est toujours le même préjugé représentatif, toujours le même culte de la multitude, toujours les mêmes palliatifs de philanthropie.

Et tout ce qui se fait, se prépare, se médite, au Luxembourg comme à l’Hôtel-de-Ville, est inspiré du même génie.

La démocratie encouragera la caisse d’épargne, développera l’assurance, créera une caisse de retraite, fera empierrer quelque route, reboiser quelque crête, draguer quelque rivière, reporter quelque terrain ; elle donnera dix millions aux fouriéristes pour expérimenter l’organisation du travail sur une lieue carrée, et logera aux frais de l’État quelques centaines de travailleurs pauvres. — Pour cela, elle augmentera le budget de 600 millions ; elle s’emparera de la grande, et puis de la petite industrie ; elle dépréciera les valeurs industrielles et commerciales ; elle tarira la source des capitaux ; elle affligera le travail libre, inquiétera le commerce libre, tuera l’enseignement libre, menacera la consommation libre, proscrira le suffrage libre.

C’est pour cela que la démocratie arrête en ce moment la circulation, pour cela qu’elle fait fermer les ateliers, pour cela qu’elle frappe de nullité les transactions, pour cela qu’elle clôt le marché, pour cela qu’elle met le commerce, et l’industrie, et l’agriculture, et l’État, en faillite. Or, en matière de gouvernement, tout ce qui résulte logiquement du principe, est imputable à l’intention.

La liberté, sachez-le bien, est incompatible avec