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Page:Sonnerat - Voyage aux Indes orientales et à la Chine, tome 2.djvu/132

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tions à M. de Cossigny, qui, par différens essais, a montré qu'on pouvoit tirer grand parti du canellier, la canelle qu'il a préparée est très-bonne.

L'arèque, le cardamome, l'ivoire & les éléphans, foftt auffi des ob;eis de commerce de cette île : on y trouve des mines d or, d'argent, de cuivre, de fer, de même que toutes fortes de pierres précieufes, & des cailloux de toutes couleurs qui les imitent parfaitement. CeyÏan eft encore renommé pour les perles qu'on pêche dans le détroit de Manard.

Après avoir donné une idée fuccinte du fol & des productions de ce pays, nous nous bornerons à dire quelques mots des îles Maldives, qui dans leur état actuel ne fauroient être l'objet d'une longue differtâtion.

Des Maldives.

LES Maldives forment un archipel considérable coupé par des canaux très-sains ; elles sont rases, bien boisées, & ne produisent que quelques fruits naturels au pays. Les vaisseaux peuvent aborder le rivage de très-près, sans craindre aucun accident. La Compagnie française des Indes entretenoit dans l’une de ces îles un Caporal & quelques Soldats. M. de Lally fit relever le corps-de-garde en 1759. Quant aux habitans, ils font très-pauvres, ne cultivent rien, pas même pour leur nourriture, & ne vivent que du riz qu’ils, vont chercher sur les côtes voisines. Ils n'ont d’autres objets de commerce que le Coris, espéce de petite Porcelaine que nous appelions Pucelage ou Monnaie de Guinée ; quand ils en ont fait la pêche, ils les placent en tas, sous le vent de leurs habitations, pour faire pourrir le poisson, mais cela n’empêche pas que cette pour

Tome II. N