152 | VOYAGE AUX INDES |
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tous réunis, & leur genre est par conséquent determiné : il est vrai que la Poule n’a ni crête sur le front, ni appendices membraneuses sous le bec ; mais j’examinerai en la décrivant en particulier, si c’est une raison de ne la pas regarder comme une véritable Poule.
Après l’examen & la recherche des caractères génériques, si l’on continue d’observer en détail ces deux oiseaux , on trouvera au Coq, de même qu’à la Poule, 1° que leurs aîles ne s’étendent pas au-delà de l’origine de la queue ; 2° que leurs pieds sont conformés de la même manière que dans ces oiseaux domestiques, 3° que dans le Coq les deux plumes du milieu sont plus longues que les autres, & se recourbent en arc ; 4° que les plumes du col & du croupion sont longues & étroites.
On ne peut donc douter que ces deux oiseaux ne soient un Coq & une Poule, puisqu’ils en réunissent les caractères distinctifs, tant ceux qui peuvent être regardés comme particuliers & propres à ce genre, que ceux qui lui conviennent plus généralement ; mais cette première question étant résolue, le Coq & la Poule que je viens de reconnoître pour tels, doivent-ils être regardés comme la touche primitive de cette famille, & peut-on assurer que les variétés du Coq & de la Poule domestiques tirent d’eux leur origine ?
Avant que de répondre à cette seconde question, je ferai la description détaillée des deux oiseaux, afin que la comparaison de leurs différentes parties avec celles du Coq & de la Poule domestiques, & des variétés de cette espéce, concoure à la solution de la question.
Le Coq a de l’extrémité supérieure du bec à celle de la queue abaissée & étendue, deux pieds quatre pouces.