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Page:Sonnerat - Voyage aux Indes orientales et à la Chine, tome 2.djvu/212

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ET A LA CHINE. Liv. IV. 159

tantes dans toutes les races ; mais ces plumes semblent au premier aspect offrir quelque chose de particulier dans le Coq sauvage ; je veux parler de l’appendice presque cartilagineux qui termine ces plumes. Cependant si l’on examine les choses de près, on reconnoît aisément que cette apparence carrilagineuse, n’est due dans le Coq sauvage qu’au rapprochement, à l’union intime & au collement des barbes à leur extrémité, on observe d’ailleurs dans le Coq de basse-cour & dans toutes les races quelque chose de très-analogue, & l’on voit qu’au même endroit la plume est plus serrée , plus lustrée, qu’il n’y a de différence que dans une adhésion plus grande des barbes les unes avec les autres ; cette différence qui avoit d’abord paru frappante, s’évanouit donc par un examen ultérieur, & devient au contraire un trait de ressemblance & un sujet de rapprochement.

La même différence fe préfente à Fégard des grandes couvertures des aîles, & l'examen attentif nous conduit au même résultat, & au même rapprochement ; on en trouve même un frappant en faisant cet examen entre le Coq fauvage & celui de basse-cour ou de village, car la couleur ordinaire des grandes couvertures des aîles dans ce dernier, est d’un roux glacé de marron, qui est aussi la couleur des mêmes plumes dans le Coq sauvage, & ces plumes forment sur les aîles dans les deux races que nous comparons, une large plaque de même couleur, & les plumes qui la composent sont conformées à-peu-près d’égale manière.

Quant à la ressemblance entre les couvertures du dessus & du dessous de la queue, & les plumes dont la queue est composée, elle est si parfaite entre le Coq sauvage & celui de basse-