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Page:Sonnerat - Voyage aux Indes orientales et à la Chine, tome 2.djvu/237

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174 VOYAGE AUX INDES

mité une tache d’un bleu brillant qui, à un certain aſpect, donne un reſlet verd & or ; les plus longues plumes des ailes ſont brunes ; la queue eſt à deux étages, & d’un gris terreux clair : ſur chaque plume du premier rang, c’eſt-à-dire, ſur les plus courtes, il y a un peu avant leur extrémité, une tache d’un bleu brillant changeant en verdâtre & or, pareille à l’œil qui ſe trouve ſur les plumes de la queue du Paon ; ſur les plus longues, il y a deux de ces taches accolées l’une contre l’autre, l’iris eſt jaune, & les pieds ſont noirs.

Le mâle a deux ergots très-ſorts au pied droit & trois au pied gauche, dont deux ſe touchent à leur baſe.

Cet oiſeau paroît être le même que celui d’Edward, Planche lxvii , de Briſſon, Tom. I, pag. 291, & celui que M. de Buffon, décrit ſous le nom d’Eperonnier : cependant il en diffère un peu par les couleurs & pour la groſſeur. Comme ces Naturaliſtes n’ont écrit que d’après des deſſins, j’ai cru devoir donner une deſcription exacte ſaite ſur l’oiſeau même; je l’ai placé dans le genre des Paons, parce qu’il en a les caractères & les habitudes : le double éperon qu’il a à chaque pied, n’eſt pas un caractère pour en ſaire un genre particulier ; j’ai trouvé ce même caractère, comme on l’a vu ci-devant, dans la Perdrix rouge de Madagaſcar.

Le Rouloul de Malacca.

Cet oiſeau paroît avoir quelque rapport avec le Faiſan ; il en diſſère cependant comme on le verra dans ſa deſcription, par des caractères eſſentiels qui doivent en ſaire un genre particulier. Il eſt de la taille du Ramier d’Europe, & a pour carctères génériques les doigts ſéparés, les jambes couvertes de

Pl. C.