Aller au contenu

Page:Sonnerat - Voyage aux Indes orientales et à la Chine, tome 2.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
54
VOYAGE AUX INDES

mée à la côte. Elle s’appelle Plot. Lorsqu’on en fait cuire, il le dissout & se réduit en gelée.

Les Pégouins n’ont aucune manufacture de toile ni de soie ; ils se contentent de fabriquer pour leur usage quelques étoffes de coton : les autres production sont de l’indigo, le cachou, l’ivoire, les huiles de poisson, de bois & de terre. Les chevaux sont de la plus grande beauté : les éléphans, les buffles sont monstrueux, ainsi que les bœufs & les moutons dont le pays abonde. La branche de commerce la plus lucrative seroit celle du salpêtre qu’on y trouve aussi communément qu’au Bengale ; mais cet objet est de la plus grande contrebande, & le Souverain n’a jamais voulu permettre qu’on en fit l’exportation.

Il seroit très-utile au commerce de la France de rétablir ses négociations avec le Pégû ; mais cette faveur dépend du succès que ses armes auront sur la côte de l’Inde, & exige le rétablissement de la paix entre les Puissances Européennes.