Aller au contenu

Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/185

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

THÈSEUS.

Mais s’ils te rappellent avec bienveillance, il n’est pas bien de t’exiler.

OIDIPOUS.

Mais ils ne m’ont point permis d’habiter là-bas, quand je le voulais.

THÈSEUS.

Ô insensé ! la colère ne mène à rien dans le malheur.

OIDIPOUS.

Quand tu m’auras entendu, alors conseille-moi. Maintenant, tais-toi.

THÈSEUS.

Parle, car, en effet, il ne me convient pas de parler sans savoir.

OIDIPOUS.

J’ai subi, Thèseus, des maux terribles, et l’un sur l’autre.

THÈSEUS.

Parles-tu de l’ancienne flétrissure de ta race ?

OIDIPOUS.

Non, puisque chaque Hellène en parle.

THÈSEUS.

Quel mal as-tu donc subi qui soit au-dessus de l’homme ?