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ANTIGONÈ.
Nous voici toutes deux.
OIDIPOUS.
Ô très-chères enfants !
ANTIGONÈ.
Tout est cher à un père.
OIDIPOUS.
Ô soutiens de l’homme !
ANTIGONÈ.
Malheureux soutiens d’un malheureux !
OIDIPOUS.
Je tiens ce qui m’est le plus cher, et je ne serai pas le plus misérable des hommes si je meurs vous ayant près de moi. Appuyez-moi, ô enfants, de l’un et l’autre côté ; pressez-vous contre votre père et mettez fin à la douloureuse solitude où l’avait laissé votre enlèvement. Et racontez-moi en très-peu de paroles les choses qui se sont passées, car un bref récit doit suffire à des jeunes filles de votre âge.
ANTIGONÈ.
Voici celui qui nous a sauvées. Il convient de l’entendre, Père. Ainsi, pour toi et pour moi, mon récit sera bref.