Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/226

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OIDIPOUS.

En retour du service reçu, je veux lui prouver la gratitude que je lui avais promise.

LE CHŒUR.
Antistrophe II.

Ô fils, viens, viens ! Même si tu sacrifiais, au bout de la plaine, un taureau à l’autel du Dieu marin Poseidaôn, viens ! L’Étranger, en retour du service reçu, veut te prouver, ainsi qu’à la Ville et à ses amis, la gratitude promise. Hâte-toi, viens promptement, ô Roi !

THÈSEUS.

Quelle est encore cette clameur que vous poussez tous à la fois ? C’est manifestement votre voix et celle de l’Étranger. Criez-vous à cause de la foudre de Zeus ou de la grêle qui se rue des nuées ? Il est permis de tout croire, quand une telle tempête est excitée par un Dieu.

OIDIPOUS.

Roi ! tu viens, exauçant mon désir, et c’est quelque Dieu propice qui t’amène.

THÈSEUS.

Que dois-je apprendre encore, ô enfant de Laios ?

OIDIPOUS.

Ma vie incline à sa fin. Je ne veux pas mourir sans tenir à la Ville les promesses que j’ai faites.